Dans cette famille de plantes, on hésite toujours, même en français, entre la forme BETTE et la forme BLETTE.
Le latin BETA est devenu BLETTE par collision, au moyen-âge, avec le latin BLITUM, d'origine obscure, latine pour certains, celtique pour d'autres. Les deux formes co-existent donc depuis très longtemps, et les français "côtes de bette" et "côtes de blette" sont aussi corrects l'un que l'autre. Ceux qui trouvent que ces dernières ne sont bonnes que pour les lapins se satisferont de ce que blitum signifierait "fade, insipide" ! Selon le dictionnaire d'Alain Rey, le latin blitum viendrait du grec bliton ; dans un lexique de grec ancien, j'ai trouvé : bliton = "Amaranthus blitum" (c'est à dire l'amarante cultivée). Cela semble plus réaliste que l'explication précédente. Sachant qu'on ne cultive pas l'amarante en question chez nous, le passage d'une plante vers l'autre n'est pas anormal. Dans certaines régions de France, Amaranthus blitum, herbe sauvage, est appelée blette des champs.
Le nom français est composé de BETTE et de RAVE qui signifie "racine" (voir chou-rave, céleri-rave).