Plantes à texture

Lauches

lauche

noms latins :

Carex acutiformis

Carex acuta

Carex riparia

nom français : laîche

ailleurs en S&L : roche

Les lauches poussent les pieds dans l'eau, dans les endroits riches en matière organique : fonds de vallée, fossés. Leurs feuilles (coupantes) servaient à rempailler des chaises.

Rio te

riôté

nom latin : Salix viminalis

nom français : saule des vanniers

ailleurs en Saône-et-Loire : vorge, vorgine

amarine, ambre

villon (en Bresse)

Le saule des vanniers ne pousse que les pieds dans l'eau ; on n'en trouve donc pas beaucoup chez nous. C'est le saule qui est utilisé pour faire des riôtes, non pas au sens de "lien de fagot" comme pour la viorne, mais au sens de tige d'osier pour la confection des paniers.

 

A propos du nom :

Le mot riôte vient de l'ancien français riorte, qui vient lui-même du latin retorta = "tordu".

Le nom de la ville de Jassans-Riottier, sur le bord de la Saône dans l'Ain, est à mon avis de même origine, quoi qu'en disent certains auteurs, qui parlent d'un méandre sur la Saône (mais qu'on n'a jamais vu).

 

A propos des noms vorge et vorgine (autres appellations en Saône-et-Loire) : vorge vient peut-être du latin virga "branche souple et flexible, baguette" ; vorgine provient éventuellement d'une contamination par le nom (célébrissime au moyen âge) d'un auteur, Jacques de Voragine. J'ai retrouvé une trace actuelle du nom vorgine au sujet des étangs de Dombes, voici la définition qui en est donnée : "végétation du lit majeur constituée de pousses de saule et de peuplier".

Les noms amarine et ambre viennent du latin amarina désignant la même plante.

Gene t balai 200

balè (balai)

nom latin : Cytisus scoparius

nom français : genêt à balai

A propos de la plante :

Le genêt à balai pousse exclusivement sur sol acide ; chez nous, on ne le trouve donc qu'en peu d'endroits, mais il est très connu : il suffit d'aller quelques kilomètres plus à l'ouest (Mont-Saint-Vincent) et il est partout.

 

A propos du nom :

On pense a-priori à un mot imagé : la plante est celle avec laquelle on faisait des balais. Tout au contraire, balè est un mot issu du gaulois balatno, et nommait d'abord la plante, non l'instrument. Le nom a ensuite servi à désigner le faisceau de branches de genêt qui servait à balayer, puis à désigner tout instrument à manche utilisé à balayer. Le patois reste donc proche de l'origine du mot.